Neon Parallax

Le projet
Neon Parallax est un projet d’art public ambitieux et singulier mené depuis 2006 par les Fonds d'art contemporain de la Ville (FMAC) et du canton (FCAC) de Genève.
Conçu spécifiquement pour la plaine de Plainpalais à Genève, Neon Parallax réunit les installations lumineuses d’artistes suisses et internationaux-ales; il s'est enrichi par étapes, selon un processus de concours sur invitation, un concours public et une commande directe.
En écho à la prestigieuse rade du bout du lac et ses enseignes de luxe, la populaire plaine de Plainpalais brille à la nuit tombée de ses néons qui transposent les messages commerciaux en messages artistiques. Cette démarche permet de considérer l'environnement urbain comme un espace commun à questionner et revaloriser par un nouveau regard.
Neon Parallax, avec ses œuvres placées sur les toits des immeubles, permet en outre d’explorer un nouveau contexte d’intégration pour des œuvres, sans pour autant occuper un espace au sol déjà surchargé et, dans le cas précis de la plaine, très largement investi.
Chaque toiture est mise gracieusement à la disposition des Fonds par les propriétaires des immeubles.

Neon Parallax réunit onze installations d’artistes suisses et internationaux
Sylvie Fleury (CH), Jérôme Leuba (CH) (œuvre démontée en 2017), Christian Jankowski (D), Dominique Gonzalez-Foerster (F), Sislej Xhafa (Kosovo), Nic Hess (CH), Ann Veronica Janssens (B), Pierre Bismuth (F), Christian Robert-Tissot (CH), Nathalie Du Pasquier (F) et Olaf Nicolai (D).
Les dernières installations

Le message énigmatique «ALDEZBF», mystique et graphique tout à la fois, fait appel à l’imaginaire collectif. Il proviendrait de la planète Mars, transcrit par la plume de la médium Hélène Smith et issu d’une étude publiée en 1900 par le psychologue genevois Théodore Flournoy, s'appuyant sur l'expertise du linguiste Ferdinand de Saussure.
L’observation des transes surréelles d’Hélène Smith lui permet d’analyser les mécanismes de l’«imagination créatrice subconsciente» qui s’exprimerait plus largement en tant que source de production esthétique.
Huit signes adaptés d’un alphabet qui lui-même a été interprété sur la base des caractères manuscrits de la médium composent un mot intraduisible, dont le sens ne peut être que supposé. L’enseigne devient motif ornemental ouvert aux interprétations stylistiques. Ses couleurs évoluent du rouge au bleu, marquant la distance entre la terre et Mars, soit un lent dégradé sur une période de plusieurs années et qui confirment le terme (ou l’illusion) de «planète rouge» lorsqu’elle est le plus proche.
Adresse: Avenue Henri-Dunant 20, 1205 Genève

Designer à ses débuts, Nathalie Du Pasquier privilégie la peinture depuis la fin des années 1980. Ses œuvres reflètent son intérêt pour les relations spatiales entre les objets et leur environnement, dans une stylisation géométrique colorée qui a évolué vers des compositions minimales toujours plus abstraites.
Sa façon joyeuse d'aborder l'abstraction, sans formalisme, se manifeste bien dans son enseigne. Comme souvent dans la pratique de l'artiste, la peinture sort de son cadre pour se déployer dans l'espace réel, dans un entre-deux entre bi- et tridimensionnalité. La composition, produite par plusieurs caissons lumineux, répond à l'environnement architectural par des jeux de pleins et de vides et des hauteurs variables entre les éléments, qui évoquent des décrochements de bâtiments.
De plus, la diagonale de droite, rappelant la perspective classique, produit un effet de profondeur par l'illusion d'un enfoncement de la partie qui la jouxte. L'ensemble couronne la façade de l'immeuble qui lui tient lieu de socle de manière ludique, en évoquant les éléments d'un jeu de construction. Visible aussi bien de jour que de nuit, les couleurs vives de la composition lui confèrent un aspect très pictural, qui apporte un nouveau paramètre esthétique à l'ensemble des enseignes lumineuses déjà en place sur le pourtour de la plaine.
Adresse: Avenue Henri-Dunant 14, 1205 Genève

Film sur la rencontre entre des élèves genevoi-e-s de 11e et Olaf Nicolaï (Neon Parallax)
Découvrez ce film réalisé par des élèves de l’Ecole Bénédict de Genève suite à leur rencontre avec l'artiste Olaf Nicolaï. Ces jeunes de 15 ans ont suivi la conception, fabrication et pose de l’œuvre intitulée ALDEZBF? SUBLIME IMAGINATION pour le projet Neon Parallax. Ils et elles ont aussi échangé avec l’artiste pour en savoir plus sur ses intentions et son travail.